L’un est champion du monde de ski alpinisme, l’autre est monté sur un podium de Coupe du monde en ski de fond : Rémi Bonnet et Sophia Laukli ont remporté le Marathon du Mont-Blanc, dimanche, un trail de 44,5 km.
Rémi Bonnet, une première à Chamonix
Il l’avait coché depuis un moment, encore jamais sur le podium du Marathon du Mont-Blanc, une course pourtant taillée pour son profil. « Il y a des montées assez longues, j’arrive à faire des écarts importants », expliquait-il après avoir passé la ligne 44,5 km et 3h35’04 dans les guibolles, un peu plus de cinq minutes d’avance sur l’Américain Eli Hemming.
« Ça fait plaisir de la gagner au moins une fois, c’est une ligne que je voulais écrire sur mon palmarès, c’est cool. » Double champion du monde de ski alpinisme cet hiver, il s’est tourné vers le trail dès la fin de l’hiver. « J’ai repris l’entraînement trail tard, mais je sens que ça vient gentiment. Quand on est dans un mouvement positif, tout est plus facile. »
Le Suisse est désormais tourné vers l’étape de Sierre-Zinal (le 12 août, ndlr), chez lui en Suisse, où il retrouvera celui qui fut une de ses idoles, Kilian Jornet , avant de viser le classement général du Golden Trail Series.
Sopha Laukli, des JO-2022 au trail
Sophia Laukli a créé la surprise chez les femmes, après un effort de 4h12’’39 en solitaire, 32e au général, première femme avec 12 minutes d’avance sur la Chinoise Miao Yao. « À un moment, j’ai eu peur de me tromper de chemin, j’ai eu peur d’être partie trop vite, d’exploser en route… », rigolait-elle à l’arrivée, heureuse de se qualifier désormais de « marathonienne ». La spécialiste du ski de fond, 15e du 30 km des JO-2022, à Pékin, sur le podium du 10 km de Val di Fiemme l’hiver dernier en Coupe du monde, l’Américaine a fait du trail son deuxième objectif, dossard sur le dos depuis deux ans seulement. «C’est marrant de faire des courses comme ça, ça me plait bien, même si ma priorité c’est le ski.»
Le Dauphné