Les glaciers sont des masses importantes de glace continentale, en mouvement, qui se forment dans les régions froides, en haute montagne ou à des altitudes élevées, où la neige s'accumule et ne se fond pas d'une année sur l'autre.
Les glaciers occupent 10% de la surface des continents, mais leur répartition est inégale. L'existence des glaciers dépend de l'alimentation avec neige qui implique des climats à la fois humides et froids sous lesquels les précipitations se produisent sous forme solide, toute l'année ou en hiver. Tout commence en effet avec la neige. La neige fraîche sous l'effet du poids des couches successives, perde sa forme étoilée, se brisent, s'arrondissent en grains qui se soudent. La densité augmente progressivement et, la neige tassée est transformée en névé.
La recristallisation, c'est-à-dire la formation de grands cristaux de glace imbriqués les uns dans les autres, fait le névé passer à l'état de glace, corps dur, imperméable, susceptible de flotter sur l'eau. En été, l'eau issue de la fonte superficielle de la neige, s'infiltrant dans le névé, congèle au contact des cristaux en formation, ce qui favorise leur soudure. Dès qu'elle atteint quelques dizaines de mètres d'épaisseur, la glace devient plastique à la base et se met en mouvement: c'est le fluage, qui se produit même sur des pentes faibles. Par exemple, un névé épais de 40 m se met à fluer sur une pente de 7°.
Sous l'action de son propre poids (effet de la gravitation) et de la poussée éventuelle de la glace accumulée en amont, la glace s'écoule le long des pentes ou s'étale dans toutes les directions, ce qui forme un glacier. Tous les glaciers possèdent une aire d'alimentation correspondant à la formation et à l'accumulation de la glace et une aire d'ablation où la fonte et l'évaporation peu à peu l'emportent sur les gains.
Les glaciers se terminent par un front quand l'alimentation devient insuffisante pour les entretenir, quand la température moyenne de l'air supérieure à 0°C ne permet plus la conservation de la glace ou lorsqu'ils débouchent dans un lac ou dans la mer. Dans ce dernier cas, l'évacuation de la glace se fait par détachement de blocs de glace: les séracs.
Les crevasses ou les fissures dues à la contrainte, se produisent où le glacier passe au-dessus des irrégularités dans le plancher de vallée, et sont normalement en forme de croissant. Là où elles intersectent, des «séracs» sont formés (des cimes de glace). parfois la roche en dessous du glacier est si raide que les séracs et les falaises de glace dégringolent en l'avalanches. C'est une zone dangereuse pour les humains.
Les risques:
L'hiver la neige tombe en grande quantité sur le glacier, elle va recouvrir une partie des crevasses sans les combler ! De véritables ponts de neige prêts à s'effondrer en cas de surcharge.
Au printemps les ponts sont très fragiles. En été la neige qui recouvrait les crevasses aura fondu et laissera apparaître ces gueules béantes et les bleutées des crevasses. Autre danger, les séracs, car ils sont très instables, il peuvent tomber à tout moment, en effet le glacier "bouge" toute l'année. Il n'y a pas de période plus au moins dangereuses pour les séracs.
Les glaciers façonnent le substrat sur lequel ils s'écoulent, polissant les roches dures, arrachant des débris, les transportant et les abandonnant au terme de leur course : c'est l'érosion glaciaire qui crée des modelés originaux, dont la plupart n'apparaissent qu'après le recul ou la disparition totale des glaciers. L'accumulation des débris transportés par les glaciers porte le nom de moraines.